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la diff'errance : carnet de bord

"Vivre, ce n'est pas attendre que l'orage passe. Vivre, c'est apprendre à danser sous la pluie"

Chapitre 4 : Retour à la maison

Après 10 jours d'hospitalisation, il est temps de rentrer à la maison.

Un RDV est déjà pris avec le pédopsychiatre du CMP mais il n'aura lieu que dans 2 mois, soit en avril mais c'est mieux que rien !

Il reste encore quelques jours de vacances alors on décide d'en profiter un max pour changer les idées d'Arthur et les nôtres aussi ! Stage de 2 jours d'équitation et cinéma au programme des réjouissances car la maison nous rappelle à chaque instant que nous redoutons un nouveau passage à l'acte : les fenêtres sont désormais barricadées, les couteaux et objets tranchants sont mis hors de portée, nos oreilles sont tendues au moindre propos bizarre, ...

 

Direction le club d'équitation ! Je sais que le contact avec un cheval peut être très bénéfique pour les enfants ayant des troubles du comportement car lors d'un stage durant ma formation d'infirmière, j'ai vu une séance d'équithérapie et le bien-être procuré aux enfants. C'est donc avec enthousiasme que nous nous y rendons ! Une fois arrivés, nous ne sommes ni l'un, ni l'autre, à l'aise avec cette grosse bête qu'est Mickey, le poney...! Mais la séance se passe très bien, Arthur écoute avec attention les consignes et se débrouille pas mal pour une première ! Il est très emballé par cet essai et nous signons donc avec empressement pour qu'il suive les cours sur la fin de l'année !!! Si cela peut lui apporter du mieux-être, alors let's go même si c'est très cher !

 

Puis, RDV au cinéma pour la sortie de "Zootopie"... mais la séance a viré au drame quand, surpris par la scène où un guépard, chauffeur de limousine, se transforme en bête sauvage et menaçante, mon fils a été pris d'une vraie terreur, pleurant, criant... J'ai tenté de le rassurer, de le calmer mais rien à faire ! Cette métamorphose du bien en mal, à l'instant où on s'y attend le moins, a dû raviver des angoisses profondes et il n'arrive pas à y faire face...

De retour à la maison, Arthur ne supportait plus de ne pas nous avoir dans son champs de vision, le jour mais aussi la nuit. Il ne voulait plus monter à l'étage seul ou quitter la pièce. Il a d'ailleurs fini par dormir dans notre chambre, se réveillant toutes les heures pour vérifier que nous étions bien auprès de lui. Autant dire qu'un sommeil haché ainsi pendant 1 mois a eu raison de notre santé ! Mais, notre santé, on y pensera après : pour l'instant, nous nous demandons que faire pour le rassurer, diminuer ses angoisses car il en est physiquement malade...

On a essayé l'ostéopathe mais il ne lui a apporté qu'un mieux-être ponctuel, la psychologue mais trop difficile de verbaliser et la psychomotricienne mais aucun effet non plus... L'angoisse est trop forte...

Après plusieurs jours de ce régime et à court d'idées, je l'ai emmené chez le médecin pour qu'il lui prescrive un traitement anxiolytique... je sais bien qu'il est trop jeune mais il y a peut-être quelque chose malgré tout pour le soulager car vivre avec autant d'angoisse, ce n'est pas acceptable. Mais, le médecin confirme que l'on ne peut rien lui donner mis à part de l'homéopathie. On file donc à la pharmacie pour acheter du "sédatif PC".

Mais il n'y a réellement que le temps, presque 6 mois, et la présence de son petit frère, qui a déménagé dans sa chambre, qui rassureront mon grand garçon...

 

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